BELLEDONNE : version seuls au monde !

Le 10.08.2016, par JeromeG - Sortie liée : « TRAVERSEE BELLEDONNE PART 2 - FOND DE FRANCE 4J »


Jérôme ne nous a pas pas menti: C’était du HORS SENTIER! Promesse tenue!
SAMEDI:
C’est parti pour le refuge des sept Laux. Une variante par rapport à la fois dernière, nous fait passer par la cascade du Pissou et le sentier des Deux Ruisseaux. Moi, je rêve d’une soirée agréable à la terrasse ensoleillée du refuge... Que nenni!!!! le soleil disparait bientôt derrière un brouillard épais! On aperçoit tout juste les lacs Noir et Carré en les longeant!
 
1200 m de montée.
En arrivant au refuge, les adeptes des blondes, brunes ou rousses préfèrent le thé ou même le chocolat chaud. Tout de même pas la tisane, faut pas exagérer non plus.....
Le refuge est plein à craquer! Christophe, notre jeune gardien, est d’autant plus débordé qu’il est tout déboussolé d’avoir perdu son chat...
Après une soirée bruyante, nous apprécions le cachot humide mais spacieux et calme que nous a attribué Christophe.
DIMANCHE: François T, levé aux aurores, nous a rejoint comme promis... sans les croissants qui eussent été appréciés car notre Christophe, qui a pourtant retrouvé son chat, est toujours autant débordé! Dehors, tempête de ciel bleu! La journée promet d’être belle. Au programme, le Rocher Blanc, réputé pour être la course la plus difficile de Belledonne. On en reparle LUNDI?
La montée au Col de l’Amiante débute par une traditionnelle traversée de blocs plus ou moins stables ou instables... tout dépend comment on voit le verre....
Puis on chausse les crampons pour progresser sur un névé pentu. On termine l’ascension du col par une montée en rocher où on prend son pied en “mettant les mains”.
 
Au col, deux options pour accéder au Rocher Blanc: l’arrête qu’on nous déconseille fortement, ou contourner en redescendant un peu en névé. Nous choisissons la deuxième option.
Au sommet, nous sommes dépités de voir que nous n’avons fait que 900 m de D+! Mais nos efforts sont récompensés par un paysage grandiose.
 
 
Après pique-nique et petite sieste, on attaque la descente. Le brouillard a déjà envahi la vallée et nous ne sommes pas pressés de le retrouver...
1400 m de descente pour rejoindre le refuge de Combe Madame.
Le grand névé encore présent est bien apprécié car nous sommes tous bien conscients qu’il masque ces satanés cailloux belledonniens.
Juste avant de plonger dans le brouillard, nous prenons congé de François dont la route est encore longue et chacun essaie de se bâtir un nid confortable entre les pierres pour profiter encore un peu du soleil.
Puis, il faut bien se décider.... Certains genoux, dont les miens, souffrent!
Le refuge de Combe Madame est tenu par la jeune épouse du berger. Nous parviendrons, contre toute attente, à profiter de la belle lumière du soir.
LUNDI: La journée s’annonce longue. Nous partons vers 6 h 30. Nous sommes tout de suite dans le vif du sujet avec une montée raide au col de Tepey. D’abord en alpage, puis, faut pas rêver, dans le traditionnel océan de cailloux. On met les mains, on tombe, déstabilisés par les pierres qui basculent, on s’accroche, tels les moules, aux rochers.
Les bouts de névé sont appréciés, on les quitte quand la pente devient trop raide même pour les crampons. On emprunte alors des couloirs hasardeux en piles d’assiettes et, chacun sa route, chacun sa m...
 
Suit alors une descente en névé pour aller rejoindre le col de la Valloire. C’est parfois très raide et, là encore, on louvoie entre neige et rocher.
Quand il ne reste plus que la montée au col de Comberousse, il est temps de casser la croute!
Ensuite, il ne nous reste plus qu’une grande descente sur le glacier de Gleizin puis dans l’éternelle caillasse. Nous apprécions les derniers 40 mètres herbeux pour arriver au refuge de l’Oule!
Belle journée de plus de 10 heures de marche, 1400 de montée et  pas tout à fait autant de descente.
L’apéro est bien mérité!
Le refuge est rustique, mais l’accueil par l’épouse du berger mérite bien trois étoiles!
MARDI: On sait qu’il y aura une surprise.... On quitte le refuge de l’Oule vers les 7 heures. Rien à dire sur les 600 mètres de la montée toujours hors sentiers à travers les traditionnels blocs qui basculent.. On s’habitue à tout!! NON! Il est là devant nous, le Passage de Tigneux! Un joli couloir tout en caillasse! Impossible de faire autrement que d’envoyer de la caillasse, des petits, des gros. Ca parpine de tous les bouts!
 
En même temps que la végétation qu’on retrouve avec plaisir, on replonge avec moins de plaisir dans le brouillard...
Puis, les “averses éparses” promises par la météo nous donnent l’occasion de mettre les équipements de pluie, juste pour dire qu’on ne les  pas portés pour rien!
Bientôt nous trouvons avec joie un vrai chemin, une vraie balise, une vraie maison, des vraies pancartes... La descente dans la forêt est agréable, la proximité de l’écurie nous donne des ailes!
A la Martinette, nous partageons un repas bien agréable!
Merci à tous, mais particulièrement à Jérôme qui nous a concocté cette version insolite et sauvage de Belledonne.
Mapy