L'arête à Marion : les 1ers de cordée entre brumes et gypaètes.

Le 14.11.2021, par SophieL


La première sortie de la saison d'automne a débuté par une course d'arête dans le secteur de la pointe de Blonnière. Une jolie classique du secteur qui s'avère souvent très parcourrue l'été, et finalement assez empruntée aussi fin septembre...

  

  

Quelques cordées stationnant au départ de la voie, Thibault, qui ne manque pas d'ingéniosité, propose à nos jeunes une « ZIAM »... Quelques secondes s'écoulent et chacun tente d'élucider le nom un peu énigmatique de cette option ? C'est en fait la contraction de « Zian-Adèle-Maélys ». En d'autre terme : un début de cheminement en terrain d'aventure, imaginé par nos jeunes, à l'écart de l'embouteillage naissant !

  

Dans cette ambiance humide et brumeuse, les 3 cordées se forment : Thibault et Maélys (nouvelle cette année, qui nous vient du groupe découverte), Zian s'élance en tête suivie par Catherine notre initiatrice, et enfin Adèle m'ouvre la voie ! Les cannelures sont un peu glissantes mais les jeunes équipent soigneusement les 1ers passages en dalle un peu grimpante, les gestes appris l'an passé reviennent vite. Nous reprenons pied sur une petite épaule herbeuse avant de poursuivre par un court passage en rocher peu incliné et facilement protégeable, Adèle aura d'ailleurs gagné son titre de «Reine de la lunule à gogo» !

  

Zian ne laisse pas les bécquets en reste pour autant ! Après avoir shunté les 2-3 premières longueurs de l'itinéraire classique, nous voilà à présent, insérés entre quelques cordées, sur une plate forme en herbe. Cette dernière fait face au fil de l'arrête, qu'il faudra suivre jusqu'au sommet.

  

L'évolution se fera corde tendue étant donné le niveau de difficultés. Le cheminement est plutôt évident et nos jeunes peuvent utiliser tantôt l'équipement assez abondant ou tantôt s'exercer à construire leur propre relais.

  

  

Quelques ouvertures dans la brume nous laissent entrevoir la vue plongeante sur le col des aravis, puis un semblant de massif du Mont-Blanc en fond mais surtout à plusieurs reprises nous pouvons admirer avec bonheur le vol en contrebas d'un couple de nos rapaces alpins rouqins (gypaètes barbus).

  

  

  

Après une petite pause déj sur un semblant d'esplanade on reprend la fin de l'arête pour aller se frotter aux deux dernières longueurs que nos jeunes franchissent aiséement en « grosses » !

  

  

    

On suit ensuite la sente un peu grasse qui débouche sur un court passage de désescalade équipé d'un rappel. Enfin c'est une descente assez directe dans la combe en surfant ça et là sur des bouts de pierriers... Bravo les jeunes pour cette jolie course en AD- et merci pour la chouette ballade !