Non le Galenstock ne voudra pas de nous cette fois ci !

Nous partons donc à l'opposé des Alpes dans les Ecrins, au départ de la Bérarde pour monter au refuge du Chatelleret. 2 petites heures de montée avec un sac plutôt lourd sous un ciel qui se couvre petit à petit.

Il y a des petites grandes voies à faire à deux pas du refuge et nous partons donc à deux petits groupes dans des voies différentes, pas très confiants sur le ciel !

Une cordée menée par Stephane fera les premières longueurs de Cascade Cool tandis que 2 cordées emmenées par Sophie irons dans Voie facile pour ma ptite Julie. De quoi gouter au rocher du coin et se remettre les manip' dans la tête. Le Breton de l'étape ne sera pas dépaysé avec le granit mais surtout le crachin qui commence à tomber... Nous finirons la voie dans une atmosphère plutôt humide ! 

Retour au refuge pour un peu de repos, le repas et un gros dodo (enfin gros.... réveil à 4 h quand même !)

Au réveil, point d'étoiles qui brillent dans le ciel, mais un gros brouillard qui trempe tout sur son passage. Tout cela n'est guère engageant, certains autres groupes se recouchent mais nous sommes motivés plus que jamais !!! Direction donc le sentier de la Gandolière pour monter ensuite en direction de la Tête Nord du Replat et plus précisément de son arête SE.

On monte et tout est trempé, on monte et la jour se lève, on monte et des cascade gigantesques sortent du brouillard, on monte et on commence à marcher dans la neige, on monte et quelques coins de ciel bleu semblent apparaitre derrière les nuées, on monte et on croise un guide et son client qui ont eu une belle éclaircie, on monte et .... tout se déchire et nous sommes au soleil juste au dessus d'une mer de nuages complètement dingue ! 

cela redonne de l'entrain après presque 4 heures d'approche. Nous atteignons la base de l'arête, et sortons les coinceurs, friends, sangles et compagnie. Nous évoluerons à 4 cordées de 2 ce qui n'est pas le plus efficace mais permet de grimper aux plus de personnes possibles si elles le souhaitent en tête pour gagner en autonomie.

Le paysage sur l'arête est fabuleux avec la Barre des Ecrins, la Meije toute proche, le Rateau juste à côté, puis plus loin les Rouies, les Bans très secs et tous ces sommets de l'Oisans sauvage.

Le granit est fabuleux à grimper en grosses, on se croirait à Chamonix !! On apprend à évoluer en petites longueurs et à être efficace aux relais (enfin on essaie !). Quelques pas de ci de là un peu plus ardus et fins "en grosses" mais à midi nous sommes au sommet avec un panorama grandiose aussi sur le vallon de la Selle. 

La descente n'est pas si simple mais en fait une course très complète avec un rappel, de l'éboulis dégueulasse, une traversée en pente déjà un peu raide en neige, un petit couloir de neige à descendre et les grandes pentes de montée qui déroulent bien car encore enneigées. Il restera une fois arrivés au refuge un peu erreintés à rentrer à la Bérarde, et les 6 km de retour jusqu'au village depuis le refuge sembleront bien longs !

Bravo à toutes et tous pour cette belle course sauvage !