Sortie Helveto Italienne pour le groupe "initié" ski de randonnée

Le 21.02.2024, par SophieF, 1 commentaire - Sortie liée : « SUITE DE : Stage "Initié" ski de randonnée - course application »


Samedi 17 février 2024 : 2ème sortie du groupe ski randonnée initié, emmené par notre encadrante de choc Sophie.

 Après une 1ère course au Croisse Baulet en mode ski combat, les ambitions de cette 2ème sortie étaient nettement moins guerrières : « faites du ski pas la guerre » que l’on peut traduire ici et simplement en « go se faire plaisir ».

 Un message sur le groupe WhatsApp nous invitait collectivement à nous positionner sur 2 itinéraires que nous choisirions par voie référendaire la veille de la course :

-          Mont Fourchon par Bourg Saint Bernard,

-          Col des Ecandies par Champex.

 

Même si nous n’étions plus soumis à la loi martiale une préparation minimale était demandée.

Nul besoin de préciser que comme toujours il y a les bons élèves et les autres (dont le rédacteur fait partie)…

Bref 45 min montre en main nous ont permis d’arrêter notre destination et de boucler avec une précision toute chirurgicale notre Cartographie Systémique des Vigilances (CSV).

La preuve en image : notre fiche dûment remplie que l’on pourrait désormais projeter sans rougir dans toutes les formations de l’ENSA.

Quelques subtilités néanmoins dans cette préparation : la prise de connaissance du SLF (le BERA Suisse) et la carto. hors de l’hexagone.  

 Même si l’objectif était de se faire plaisir le départ était arrêté à 6h30 le samedi matin.

Le réveil allait piquer pour certains et malgré de viles négociations la décision était maintenue d’un départ aux aurores car il y avait un tantinet de route avant d’atteindre notre point de départ.

 Samedi matin à 6h30 – donc, stupeur et tremblements : de minibus il y avait bien mais pas de clé… Thierry ayant oublié de la mettre au clou de sa porte.

Chacun remercia chaleureusement Thierry dans son for intérieur mais dans un silence tout monacal pour ne pas briser nos aspirations de quiétudes que nous espérions atteindre à l’Hospice du col du Grand Saint Bernard.

Face à cette adversité toute matinale le groupe s’organisa en un instant pour répartir skieurs et matériels dans les voitures à disposition – celles avec des clefs quoi…  

 

Comme pour notre 1ère course nous n’étions malheureusement pas au complet.

Benjamin, libéré de sa fièvre, avait quitté son lit mais Achille faisait souffrir le martyr à Jean-Marc, qui finalement renonça à nous accompagner. Un passage, pour récupérer deux de nos hôtes, au parking de la Maladière (je laisse à chacun le loisir de chercher sur une carte son emplacement) et nous voilà partit direction Chamonix puis le Valais pour notre périple helvétiquo – italien ou italo – helvète, je ne sais jamais.

Arrivés vers 9h15 au parking du Tunnel du Grand Saint Bernard, nous nous glissons dans 2 places de stationnement qui nous tendent les bras. Déchargement rapide des hommes, femmes et matériels nous engageons la désormais traditionnelle séance de checking des DVA.

 

C’est ensuite le cœur léger que nous nous lançons sur une piste bien dégagée bien qu’offrant un dévers persistant qui a pu agacer certains. Heureux de notre sort et papotant de choses et d’autres (merci la faible pente) nous progressons en toute insouciance dans un environnement de carte postale.

 

Cette entame ne doit néanmoins pas faire oublier que des objectifs pédagogiques, bien que non annoncés, seront à atteindre. Et cela commence fort avec un atelier de conversions dans le pentu à l’approche de l’Hospice. Sophie nous demande de quitter la trace et de nous engager dans un petit raidillon pas piqué des vers. Ça s’applique, ça transpire, ça bataille aussi un peu, quelques jurons fusent mais finalement tout le monde franchit victorieux cette mini-épreuve. L’hospice nous tend les bras dans un oxymore bien connu de tous : une tempête de ciel bleu !

 

Juste le temps de prendre une petite collation et nous poursuivons notre périple. La vue sur l’Italie est à couper le souffle et nous entamons une première descente dans un vent soutenu.

Le dépeautage dans ces conditions est rock ‘n roll en fonction de l’endroit choisi pour cet exercice. Finalement chacun s’en acquitte avec assurance et une certaine célérité car le froid est mordant avec il convient de ne pas s’éterniser. Puis nous avons le droit à un passage un peu surprenant dans un tunnel tout enneigé avant de rejoindre une petite fromagerie située en contrebas.

Nous cassons rapidement la croute et nous filons pour notre dernière portion de montée. Celle-ci voit deux groupes se former : les fous furieux du dénivelé et les hédonistes. Mais tous s’accordent à apprécier des paysages fabuleux.

Nous grimpons les derniers mètres sans les skis pour profiter d’une vue à 360°.nLes Grandes Jorasses siègent en majesté dans le prolongement de la crête.

 

Puis vient le temps de la descente bien méritée.

A cette altitude la neige est encore plutôt bonne sous réserve de bien choisir des lignes à l’ombre.

C’est là aussi un enseignement de notre « coach » qui est restée bien attentive à la montée en observant les skieurs nous précédant descendre avec plus ou moins de réussite dans leur choix de trace.   

Aussi nous nous engageons comme des morts de faim tout en ne sacrifiant pas notre un style – plus ou moins académique, il faut le souligner. Comme toujours les bonnes choses ont une fin et il faut reparcourir les 9 km qui nous séparent de notre point de départ.

Nous disons au revoir à nos amis italiens pour rejoindre le col et ses imposants bâtiments

Arrivés au parking chacun remballe son matériel et s’engouffre dans une voiture pour rejoindre Cluses puis la Roche.

De belles images qui feront de beaux souvenirs accompagné d’un bon groupe avec lequel on a envie de partager de nouvelles aventures même si le cycle se terminera après la prochaine course.

Ah encore une dernière chose, nous avons un peu fatigué notre encadrante mais elle n’était pas mécontente de nous avoir embrigader dans ce sympathique périple …